Les 18 et 19 novembre, dans une atmosphère d’ouverture, d’écoute, de concentration et d’une rare bienveillance, près de 400 personnes de tout âge et de toute région et plusieurs centaines d’internautes se sont succédés pour suivre les débats du lancement du mouvement. Ils ont posé ensemble les bases d’un nouveau projet politique.
Les grands témoins ont débattu après des introductions de refondateurs qui posaient constats, principes et questions. De mémoire des plus aguerris, cela faisait longtemps qu’un tel débat n’avait pas pris forme avec une telle richesse et une telle densité dans une formation politique.
Le président de Refondation, Patrick Tivollier, le rappelait en lançant les journées : parti politique, Refondation a pour mission de bâtir un projet cohérent, « réaliste mais nourri de sens, à contre-courant d’une rénovation cosmétique qui accompagne les dérives du monde ».
C’était la vocation des six tables rondes coordonnées par Philippe de Roux, porte-parole, que d’explorer les champs de l’écologie, de l’économie, de la démocratie, de l’atomisation de la société, du déracinement, du numérique et de l’intelligence artificielle. Le contenu qui en est ressorti servira de terreau aux huit conventions thématiques lancées en 2018, partout en région, dans les villes et campagnes.
Point d’orgue de ces témoignages : Lord Maurice Glasman, leader du « Blue Labour » britannique, a expliqué comment la désespérance des territoires perdus de l’Angleterre et la destruction des liens entre personnes dans le libéralisme ulcéré de l’Union Européenne, l’avaient conduit à soutenir le Brexit. Dans le même temps, il a aussi souligné qu’il voulait continuer à travailler en Europe avec des forces comme Refondation, qui ne peuvent se réjouir du Brexit et cherchent à reconstruire une autre économie et une autre société, sur un socle personnaliste.
Cet autre chemin a été esquissé en conclusion par Anne-Yvonne Le Dain sur la société, Christophe Jadeau sur l’économie, Martin Choutet sur la défense des plus faibles, Pascal Ollive sur la démocratie, avant que Régis Passerieux, secrétaire général, ne rappelle les bases et les axes du travail qui commence pour Refondation.
Après la phase d’effondrement de partis qui ont failli, trois impasses sont à évitées : les voies identitaires, l’archaïsme révolutionnaire, la fuite en avant vers une société de compétition, techniciste et technocratique.
Refondation prépare une voie différente à ces trois écueils. Tout d’abord, un projet de société autour de l’écologie humaine. Ensuite, un changement de paradigme économique, bâti sur la créativité, l’entrepreneuriat et la réciprocité. Enfin, une méthode politique fondée sur une dynamique de communautés de projets reliées, du local à la nation et à l’Europe.
Le contenu des débats a été filmé en direct et est disponible sur la page Facebook @RefondationOfficiel.