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Mardi 07 avril 2020, 18h15 : Un nouvel hôpital dans un système de santé refondé !
07/04/2020 - 18:15 - 19:45
Refondation vous convie, de chez vous, à un cycle de séminaires en ligne.
« LE JOUR D’APRÈS ! »
Mardi 07 avril 2020, 18h15 à 19H45
Un nouvel hôpital dans un système de santé refondé !
Dès ce moment de crise sanitaire, avec la crise économique qui se profile, la fracture de la mondialisation et le désarroi de l’Europe, il nous faut dès à présent tirer les enseignements de nos failles pour se préparer à poser de nouveaux fondements.
Refondation a posé dans son projet des axes nouveaux que ses groupes de travail réévaluent à l’aune des bouleversements qui s’enclenchent.
Nous devons être prêts pour le jour d’après : autour d’un constat renouvelé, sous le regard de grands témoins spécialistes de la question, nous vous proposons un débat collectif autour de thèmes clefs successifs qui seront les grands chantiers de la reconstruction. Avec chaque fois 3 questions : quelles failles ? Pourquoi ? Quels nouveaux fondements ?
2nde web-visio conférence Rendez-vous sur zoom avec le lien : https://zoom.us/j/685284651?pwd=K1VyOXRYMTJneEFwdDluemxla3NNZz09 |
Deux grands témoins :
L’expérience : Dr Marc BROUCQSAULT, président d’Altao, conseil des hôpitaux et groupements de cliniques en France et à l’international depuis plus de 25 ans.
La génération du futur : Guillaume COGAN, interne en génétique médicale à l’assistance publique des hôpitaux de Paris.
Vous êtes appelés à faire des propositions qui seront publiées .
Pour préparer, le menu :
La situation, les dysfonctionnements :
- Le COVID-19 révèle les failles de l’hôpital et de notre système de santé
- Les EPHAD sont des structures en crise
- Pourquoi l’Allemagne a 2 fois plus de lits de réanimation par habitant que la France ?
Pourquoi en est-on là ?
- Bureaucratie et « réformite » aiguë ?
- Critères financiers excessifs ?
- Entrée du capital financier versus bureaucratie pure et dure ? Pas de voie moyenne ?
- La tarification à la T2A privilégie-t-elle les actes techniques sont dans la rémunération en comparaison des actes intégrant du relationnel ?
- Une régulation écartelée entre les stratégies et les intérêts des acteurs : le système se régule au coup par coup sous un angle technique et comptable.
Sur quels nouveaux fondements reconstruire ?
- Le lien entre médecine de ville, établissements sociaux et de soins, et hôpital doit devenir une continuité, pensée et gérée par le bassin de vie, en brisant les normes globales et éloignées du terrain
- Dans cette organisation en bassins de vie, les citoyens doivent être appelés à s’engager et à participer (crédit d’impôt pour les entreprises, compensations d’absence pour les salariés… ?)
- Un paritarisme qui doit être rénové et relancé, et territorialisé : à la place de l’ARS un régulateur régional paritaire
- Faut-il unifier le statut des établissements et aller vers un statut unique d’établissement sous la formule d’ESPIC (Établissement de Santé Privé d’Intérêt Collectif) mettant fin à la fois à l’hôpital public et à l’établissement lucratif
Et tout ce que vous pourrez lire de notre projet ci-dessous et sur le site.
Découvrez le compte-rendu de la conférence du vendredi 03 avril 2020 sur l’économie par le lien suivant : https://www.refondation.fr/index.php/2020/04/06/la-lettre-du-jour-dapres/
Mode d’emploi ZOOM
Pour télécharger zoom si ce n’est pas déjà fait : https://zoom.us/download
Pour une meilleure réunion nous vous demandons de privilégier une connexion via l’application, aussi bien à partir de votre ordinateur que de votre téléphone portable.
Le lien direct : https://zoom.us/j/685284651?pwd=K1VyOXRYMTJneEFwdDluemxla3NNZz09
Cela permet de voir qui est là, d’avoir un visuel pour ceux qui ont une connexion rapide, et de diffuser des documents si nécessaire. A défaut par téléphone :
Trois règles simples :
-1- Dès que vous entrez dans la réunion vous coupez votre micro. Merci de vous identifiez avec Prénom et Nom (en haut à gauche de votre image « renommez ») .
-2- Chacun prenant la parole à son tour, merci d’être en mode « muet » hors prise de parole pour limiter la réception des bruits parasites qui souvent perturbent l’audition générale.
-3- Un retour, critique mais bienveillant, par mail à leprojetendebat@refondation.fr, nous encourage. Merci.
Extrait de : « Un projet en débat » Refondation, oct.2018
L’hôpital et la santé
La vie et la santé ne sont pas à vendre.
Face à une santé technicisée, une vision globale du soin
Notre société de technologies en accélération, a soif d’appliquer à l’homme, sans prendre de distance, et sans suffisamment mesurer les conséquences sur autrui ou sur l’environnement, toutes les innovations qui surgissent. Dès lors, les autres dimensions de l’approche du soin sont oubliées. L’approche du corps devient technique et sa performance, un critère de résultat. L’effet de la mécanisation technologique risque de peser demain sur le corps humain comme il le fait aujourd’hui sur l’environnement naturel, en brisant les équilibres. Un marché standardisé de la santé sera toujours plus rentable qu’une appréhension de la personne, à son rythme, avec ses caractères, son environnement affectif et son histoire. Il y a, là aussi, la volonté d’invasion par un certain modèle économique d’un secteur économique qui lui échappe encore partiellement.
Il est temps de remettre le soin au centre de l’approche de la santé.
C’est aussi une affaire de coûts : la rentabilité financière maximum des producteurs de santé et de médicaments va aujourd’hui à l’encontre de l’économie globale du système de santé.
En arbitrant pour une vision dominée par l’usage systématique de la technique la plus en pointe, qui par nature, n’est pas neutre, on fait le choix de coût élevés, au détriment de la prévention.
Les soins apportés par des approches riches de présence humaine sont abandonnés, au prétexte de faire des économies de court terme, alors qu’ils s’avèrent être la source des économies les plus substantielles.
Cette soumission à la technique nourrit tout à la fois le rêve de « l’homme augmenté » et une inégalité croissante dans l’accès aux meilleurs soins.
Avant toutes préconisations techniques, l’approche du système de santé doit être refondée sur des principes différents. Sa finalité doit être clairement identifiée : la personne comprise comme un être de relation, et non un individu-type, consommateur de soin.
Elle doit intégrer l’éthique non comme un champ séparé, mais dans l’ensemble des dimensions du quotidien des soins.
Un constat s’impose : Le management sec conduit au « mal être ». Le mal-être des soignants est évident, les nombreux suicides sur leur lieu de travail en sont les révélateurs, ainsi que les innombrables témoignages que récoltent les associations et syndicats professionnels.
Le management en structure sanitaire et sociale doit être repensé : le passage aux 35h a fragilisé la continuité des soins, ainsi que la tarification à la T2A, où les actes techniques sont privilégiés dans la rémunération en comparaison des actes intégrant du relationnel. Le soin, dont le ressort premier ne peut être la rentabilité, s’en trouve transformé en activité purement lucrative. Récemment le Conseil social, économique et environnemental (CESE) a proposé de faire sortir les soins palliatifs de cette tarification. Il faut confirmer leur abandon.
Il faut rendre aux soins, aux soignants qui le prodiguent, le temps qui leur est si nécessaire.
Les structures de soins sont de plus en plus éloignées en raison des fermetures des petits établissements et contribuent en cela à l’éclatement des réseaux de soutien familiaux et amicaux.
Les déserts médicaux sont un problème croissant et de plus en plus de citoyens peinent à se faire soigner, peinent à trouver simplement un médecin généraliste ; l’accès aux spécialistes étant encore plus difficile, le temps d’attente pour un rendez-vous dépassant fréquemment une année. Ceci n’est plus possible : 4 à 5 millions de personnes sont peu ou prou exclues du système de santé, malgré la CMU.
Les maisons médicales doivent devenir ainsi une alternative à cette pénurie.
Mais, plus globalement, c’est un réseau de soins plus souples que nous devons construire en rompant la frontière artificielle entre le médical et le médico-social.
« Le mal-être des soignants est évident. »
Le lien entre médecine de ville, établissements sociaux et de soins, et hôpital doit devenir une continuité, pensée et gérée par bassin de vie, en brisant les normes globales et éloignées du terrain ; en unifiant aussi les statuts des établissements.
Dans cette organisation en bassins de vie, les citoyens doivent être appelés à s’engager et à participer : certains parents d’enfants porteurs de handicap font appel aux bonnes volontés pour garder quelques heures par semaine leur enfant, pour les conduire chez les professionnels de santé, pour faire jouer et stimuler leur enfant et ainsi leur permettre quelques pauses, leur permettre de continuer à travailler. Ce type de réseau pourrait être utilisé de manière plus large que pour le seul handicap.
Faire appel à la revigorante générosité de proximité, ce n’est pas affaiblir les institutions de santé si, sur un territoire, chacun sait se retrouver.
C’est à cette taille humaine, que nous pourrons choisir une autre conception des services de santé plus participative et responsable.
Il faut valoriser la présence humaine des proches, ou de personnels associatifs, par un crédit d’impôt pour les entreprises, et des compensations d’absence pour les salariés.
Les tensions entre soignants et patients sont aussi parfois très fortes et sont un obstacle supplémentaire dans le parcours de soin. Dans le même temps les patients experts commencent à apparaître, mais avec un rôle encore trop limité par rapport à ce qui se fait dans d’autres pays européens ou bien outre-Atlantique. Ces patients montrent qu’un certain type de collaboration entre soignants et patients est possible.
De nouveaux types de collaboration doivent être développés pour que soignants et patients, acteurs sociaux et usagers, se sentent respectés et travaillent ensemble au bien du patient, de l’usager et au bien commun.
Les traitements du handicap, de la grande vieillesse, et de la fin de vie sont des points de rupture révélateurs.
Un grand plan autisme vient d’être lancé mais l’autisme n’est pas le seul handicap en souffrance dans notre pays. On peut plus se contenter de cette approche thématique. De plus en plus de parents se retrouvent sans solution pour la prise en charge de leurs enfants (scolarisation, places en structures adaptées, AVS, spécialistes, formation professionnelle, lieux de vie, vieillissement de la personne porteuse de handicap, …) ; certains font le choix de partir en Belgique où les places sont plus nombreuses.
Le handicap n’est pas d’abord un problème de structures spécialisées : il faut déterminer des solutions, qui prennent en considération l’importance de la vie de chacun et non sa productivité, dans l’ensemble de notre vision sociale.
En France, on vieillit longtemps mais mal.
Une disparition des liens intergénérationnels entraîne une incompréhension devant la vieillesse, mais également une disparition du lien entre les différentes situations de soin. Certains EHPAD tentent de travailler le lien intergénérationnel (activités communes crèches/écoles et EHPAD), d’ouvrir leurs structures sur l’extérieur mais la catégorisation imposée par l’Agence régionale de santé (ARS) les empêche d’aller plus loin et parfois ces expériences sont conduites en infraction des règlementations qui sont mise en place au nom de la protection des résidents.
Il faut briser les rigidités bureaucratiques : les établissements, tout en veillant au bien des résidents, ne doivent pas être coupés du monde, régentés par des normes fonctionnelles inhumaines. Tant de projets innovants des soignants sont souvent freinés par une administration lourde : jardins thérapeutiques, ateliers de cuisine avec des jeunes ou des habitants du quartier, travail des résidents dans la structure, insertion dans la ville de quartier de vies en commun pour les personne âgées…
Mais sur le fond, on ne remédiera pas au problème chronique de manque de personnel soignant, en particulier en EHPAD, sans faire le choix d’une médecine englobée dans un système de soin, et un arbitrage clair entre dépenses technologiques et priorité au soin, à l’attention, à l’accompagnement humain.
Il faut se donner les moyens de mettre en œuvre une nouvelle approche de la fin de vie : traitements anti-douleurs, accompagnement, continuité des soins. Alors que la loi Leonetti-Claeys reste inappliquée, certains veulent déjà autoriser l’euthanasie qui déstabiliserait dangereusement la place des plus faibles, déplacerait le métier de soignant vers des terrains qui ne sont pas les leurs et risquerait de faire entrer la mort dans les obligations sociales. Voici ainsi la mort qui deviendrait elle-même un geste technique.
La loi ne peut remplacer les consciences et la société n’a pas à se substituer à la conscience individuelle. Cependant, la société ne saurait pas plus légitimement ériger en principe une vision marchande de la mort qu’elle ne devrait autoriser à « marchandiser » la vie : tout marché de l’euthanasie, y compris dissimulé derrière des apparences associatives, peut-il dès lors, comme en Suisse ou en Belgique, être accepté ?
Le rôle de la société est de se donner les moyens de rendre enfin prioritaire la lutte contre la douleur, de refuser l’acharnement thérapeutique, d’humaniser la fin de vie en y consacrant des ressources, d’accueillir, avec des moyens réels de solidarité et de soutien aux familles, les enfants handicapés. Ce renversement de perspective établi, le problème se trouve posé dans des conditions moins définitives.
C’est dans ce contexte rénové qu’il appartiendra au corps médical, collégialement et de manière publique et transparente, d’établir un dialogue avec le malade et sa famille. Ce domaine est-il réellement un enjeu législatif ? Rien n’est moins sûr.
Mais aujourd’hui, la question demeure mal posée parce que la structure hospitalière n’est pas adaptée à la gestion et l’accompagnement de la fin de vie. Elle empêche de considérer la fin de vie comme normale en la rendant pathologique puisqu’elle se déroule dans un lieu où l’on tente de guérir des maladies. Il faut inventer d’urgence de nouvelles solutions autour de nouvelles structures, avec du personnel spécialisé, la formation et l’accompagnement des bénévoles et des familles. Des maisons de vie, de répit se créent petit à petit en France, qui pourraient servir de matrice à ce qui doit devenir une priorité du système de soins. Il est temps de prendre des initiatives qui permettraient une fin de vie plus apaisée, sereine qui ré- entre dans la normalité de la vie.
Les voies d’une refondation du système de santé
Derrière la neutralité technique apparente du système de santé se cache en fait une régulation, écartelée entre les stratégies et les intérêts des acteurs. L’alliance des praticiens, des établissements de soins et des laboratoires pharmaceutiques pour proposer une vision consumériste des soins aux
patients, met l’Etat sur la défensive : il ne peut que canaliser la soif illimitée d’un système fondé sur une progression du profit favorisé par une expansion consumériste.
Avec la spécialisation des soins et la logique productiviste, l’hôpital l’emporte désormais sur la médecine de ville, qui recule, au détriment du parcours de soins et de l’éducation à la santé.
A l’intérieur de l’hôpital, la dichotomie public/privé organise et oppose deux mondes : l’hôpital public et une bureaucratie dominée par le comptable ; des cliniques privées désormais achetées par les fonds financiers internationaux qui serrent les coûts pour augmenter déraisonnablement les profits.
Le système privé se centre sur les pathologies les plus fréquentes et les clients les plus solvables ou les mieux couverts au détriment des catégories les plus fragiles et des problèmes de fin de vie, « hors production ». L’hôpital public qui hérite des pathologies lourdes, d’urgences quotidiennes, de la vieillesse, de la maladie mentale, qui ne sont plus assumées par la médecine de ville et la clinique de voisinage, est alors contraint de rationner ses soins.
Les économies générées par l’intelligence artificielle en matière de santé offrent des solutions. Elles doivent être anticipées, pour qu’elles ne soient pas captées dans les marges des producteurs, mais qu’elles bénéficient à tous.
L’assurance maladie et le paritarisme sont sortis du jeu, les caisses étant devenues littéralement des guichets financiers techniques : les producteurs sont donc face au consommateurs, l’Etat se contentant de freiner l’emballement.
Il n’y a plus de citoyenneté dans les choix et le système se régule au coup par coup sous un angle technique et comptable, expliquant l’abandon des grands chantiers : handicaps, fin de vie, humanisation de l’accueil et des soins.
Les mutuelles en alliance avec des groupes d’assurance prennent des comportements de groupes d’assurance privés, et dévorent l’assurance maladie, laissant esquisser la perspective d’un « jet de l’éponge » de l’Etat et d’une privatisation consumériste définitive.
L’idée de diminuer progressivement les taux de remboursements et de renvoyer progressivement la régulation, et les profits, à des assurances privées, parfois maquillées de principes mutualistes, progresse touche par touche.
Nous refusons cette évolution et voulons reposer des choix et des principes.
Les principes d’une économie de la réciprocité doivent s’appliquer au système de santé : chaque partie-prenante doit avoir droit à une rétribution juste. Leur implication doit être mesurée, et tarifée, avec des indicateurs nouveaux : temps consacré à l’écoute, contribution à l’éducation du patient et à la formation des soignants, fonction d’orientation, coût de la recherche, contribution à l’égalité et au versant social du système. La rétribution doit se fonder sur ces facteurs, en complément de la rémunération de l’argent investi.
Il faut sanctuariser les fondamentaux : les populations les plus fragiles doivent être érigées en priorité, et la fin de vie doit faire l’objet de choix, y compris au sujet du « bien vieillir » et de l’obstination déraisonnable.
Il faut repousser l’intrusion des assurances privées dans le système de santé français et celle du « capital risque » dans les établissements de soin.
Le paritarisme doit être rénové et relancé, en mettant un terme à toute tentation de privatisation
Ce paritarisme doit devenir fort, doté des armes de choix et de décision, et déconcentré, jusqu’aux bassins de vie : il doit associer salariés, entreprises, mais aussi professions indépendantes, élus locaux et professionnels de santé. A chaque échelon, son exécutif doit être désigné pour cinq ans, engagé dans une réelle responsabilité. Les directeurs des caisses ne doivent plus être nommés par l’Etat mais choisis par les assemblées paritaires sur listes d’aptitude. Enfin, la segmentation du système, en créant un cinquième « risque autonomie », doit être combattu : bien au contraire,une branche de soin générale doit ré-englober médecine, handicaps, soins aux personnes âgées, problématiques de fin de vie.
Le cœur de ce paritarisme pourrait se loger à l’échelon clef de la grande région, en intégrant les élus et les représentants des praticiens et des usagers dans cette gestion paritaire. Il reprendra les prérogatives des Agences Régionales de Santé. En contrepartie, il reviendra à l’Etat d’édicter des normes nationales fondées sur des valeurs préalablement débattues.
Notre vision est de changer les fondations du système de santé en mettant un terme au double-mouvement parallèle d’étatisation bureaucratique et de privatisation par la capital privé (assurances privées, cliniques), en rénovant le paritarisme et en y intégrant le mutualisme.
Nous proposons de créer un statut uExtrait de : « Un projet en débat » Refondation, unique d’établissement, sous la formule d’ESPIC (établissement de santé privé d’intérêt collectif), mettant fin à la fois à l’hôpital public et à l’établissement lucratif. Cela pourrait s’appliquer aussi à l’ensemble des établissements de soins.
Les actionnaires seraient selon les cas, et l’histoire locale, soit des parties prenantes sans but lucratif, soit le système paritaire rénové d’assurance maladie et de soin. Ni la bureaucratie, ni les exigences du profit financier ne doivent continuer à favoriser des objectifs qui ne sont pas endossés par des responsables engagés. La santé est au cœur de la conception d’une société.
Il faut briser les cloisons : rétablir l’équilibre entre médecine de ville, en recul, et hôpital, en rehaussant le statut et la place du praticien libéral, en articulant mieux soins médicaux et paramédicaux, et en créant un continuum du parcours de soins sous l’autorité d’un régulateur régional paritaire, et de sous-régulateurs par bassin de vie.
Cela passe aussi par un dé-compartimentage de catégories souvent très bureaucratiques : ainsi par exemple du passage de maison de vie en EHPAD, au seul motif de l’anniversaire des 60 ans.
Extrait de : « Un projet en débat » Refondation, oct.2018